6 cylindres en V à 90° avec 2 bielles par maneton

Le V6 à 90° avec 2 bielles sur chacun des 3 manetons à 120° offre à la fois un encombrement réduit pour un 6 cylindres, un vilebrequin rigide, un bon équilibrage, mais ne permet pas des pulsations d'échappement égales, le cycle d'explosions étant de 90°-150°-90°-150°-90°-150° avec un vilebrequin calé à 120°, ce qui donne une sonorité peu harmonieuse qui correspondrait à celle d'un bicylindre type V2 à 90° ou parallèle calé à 270° tournant 3 fois plus vite. En revanche chaque rangée fonctionne comme un 3 cylindres à intervalles d'allumage égaux, ce qui permet une désactivation des cylindres sur une rangée entière et pour les moteurs bi-turbo une pression de suralimentation régulière avec un turbo par rangée.

L'ouverture du V à 90° est souvent due au fait qu'il s'agit d'un moteur dérivé d'un V8.

L'un des premiers V6 à 90° avec intervalles d'allumage inégaux (ou allumage impair, oddfire en anglais) a été le Buick Fireball fabriqué par le groupe GM à partir de 1961 et décliné ensuite dans plusieurs cylindrées.

Pulsations à 900 tr/min avec explosions à 90°-150°-90°-150°-90°-150° (pulsations identiques à celles d'un V2 à 90° ou bicylindre parallèle calé à 270° au régime de 2700 tr/min)

>> Ordre d'allumage

Cette architecture, souvent dérivée d'un bloc V8 avec 2 cylindres en moins, a été utilisée pour la première fois en automobile sur le V6 BUICK à partir de 1962, et sur le V6 PRV de 1974, qui a équipé les Renault 30, Alpine A 310, Volvo 264, Peugeot 504 Coupé, DeLorean DMC-12, Lancia Thema. Les moteurs PRV ont ensuite évolué avec un décalage des manetons pour retrouver des pulsations d'échappement égales (Alpine GTA V6 Turbo de 1985, Ventury, ...), puis ont été remplacés par le V6 ESL à 60° (Peugeot 406 Coupé de 1997, Renault Clio V6, ... ) pour plus de compacité.

La version 1996 de l'Alfa Roméo 2.5 V6 TI de DTM a également utilisé un V6 à 90° à 3 manetons contrairement au voitures de série de la marque équipées du fameux V6 Busso à 60°.